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Histoire des sciences et des techniques Joomla! - the dynamic portal engine and content management system http://hbiotec.eu/joomla1.5/index.php 2024-04-29T17:31:35Z Joomla! 1.5 - Open Source Content Management Histoire de la chimie Bensaude Vincent - Stengers : introduction 2010-04-26T08:18:08Z 2010-04-26T08:18:08Z http://hbiotec.eu/joomla1.5/index.php?option=com_content&view=article&id=90:histoire-de-la-chimie-introduction-&catid=85:notes-de-lecture&Itemid=57 Administrator postmaster@hbiotec.eu <p style="TEXT-ALIGN: center">NOTES de lecture<br />Histoire de la chimie<br />Bernadette Bensaude Vincent - Isabelle Stengers<br />La Découverte, Paris, 1992, ISBN 2-7071-2192-4</p> <p style="text-align: center;"> <img src="images/M_images/livres/hist-chimie-bens-vinc-l267.jpg" border="0" width="114" height="180" /></p> <h1 style="TEXT-ALIGN: center">Prologue</h1> <p>(page 5) Souvent, l’existence d’une histoire de la chimie est évidente comme celle d’autres disciplines, ceci parce que le monde des « matières » scolaires est cloisonné, façonné à l’image de la classification d’Auguste COMTE.<br />On prend pour acquis ce qui a été une conquête : absente dans  les antiques programmes scolaires, elle se taille une bonne place au milieu du XVII<sup>ème</sup> siècle (académies, universités et public éclairés). Au XIX<sup>ème</sup> siècle il s’agit d’une science de pointe, image même du progrès. Comment s’et elle constituée ? </p> <h2>Les historiens de la chimie</h2> <p> La réponse est la même pour toutes les histoires de la chimie : naissance par dégagement de la gangue des savoir-faire archaïques <strong>(page 6)</strong> et des savoirs occultes. La date est variables selon les auteurs, leurs cultures et leur pays d’origine : ainsi le « père de la chimie » est :<br />            Ernst Georg STAHL (1660 – 1734) pour certains,<br />            LAVOISIER (1743 – 1794) pour d’autres,<br />            Robert BOYLE au XVII<sup>ème</sup> siècle.<br /><br />Toutes les histoires distinguent un âge préscientifique et un âge scientifique avec des récits hauts en couleur comme celui de Ferdinand HOEFER [1842 – 1843] dans <em>la lignée des chimistes écrivant l’histoire de la chimie</em> comme Thomas THOMSON [1830 – 1831], Herman KOPP [1843 – 1847], Adolphe WURTZ [1869], Albert LADENBURG [1879], Marcelin BERTHELOT [1890], Edward THORPE [1902], Pierre <strong>(page 7)</strong> DUHEM [1902], Ida FREUND [1904],Wilhelm OSTWALD [1906] ; il s’agissait d’un récit manifestant une science  sûre d’elle-même, de son identité comme de ses succès.</p> <p>Plus récemment, François JACOB, Richard FREYMAN, Ilya PRIGOGINE ont pratiqué ce même genre de récit. Mais, en chimie, l’innovation présente n’appelle plus un regain d’intérêt pour l’histoire. Comme si le passé de la chimie ne pouvait plus être réactivé par son présent. <em>Actuellement, cette histoire est écrite par des historiens professionnels</em> et la découpe magistrale en deux périodes n’a pas résisté aux analyses minutieuses de textes et de documents – cours, correspondances, manuscrits, cahiers et instruments de la laboratoire. Finies les certitudes tranquilles sur les origines de la chimie, sur sa date de naissance, sur sa nature et sur sa philosophie … l’historiographie a certes éclairé, enrichi notre perception du local, mais en sacrifiant une vision globale de la chimie mais les grandes fresques semblent vouées à la caricature.<br />….<br />Est-ce bien raisonnable, dans ces conditions, de tenter de reconstruire une vision d’ensemble de la discipline, depuis « les temps les plus reculés » jusqu’à nos jours ? <strong><em>Reprendre ce genre traditionnel, suivre l’émergence d’une discipline, n’est ce pas entretenir <span style="text-decoration: underline;">l’illusion qu’il existe quelque part dans la nature un territoire bien délimité d’abord investi de ténébreuses spéculations en attendant que viennent des savants éclairés pour déchiffre ses lois et son fonctionnement</span> ?<br /></em></strong>….<br />Comment  alors envisager une histoire de la chimie ? Par où commencer ? Faut-il partir :<br />             * de <strong>(page 8)</strong> la transmission des savoirs pratiques ? il faut alors remonter à la préhistoire, aux premiers hommes qui firent du feu, aux premiers procédés de teinture, de fermentation, première pharmacopées …<br />             * des premiers éléments du savoir raisonné ? il faut alors remonter aux présocratiques, et aux philosophes de la matière qui tentèrent de penser la substance et ses transformations<br />             * de l’articulation entre expérience et théorie ? il faut alors remonter à l’alchimie<br />             * de la chimie identifiée comme science ? le XVII<sup>ème</sup> siècle s’impose …<br />La définition courante actuelle de la chimie comme la science des transformations d la matière amène à considérer comme préhistoire la population d’alchimistes, parfumeurs, métallurgistes philosophes ou teinturiers ayant consacré leur vie à cette tâche… Si on refuse ceci, quel sera alors qui seront les personnages de ce récit ?</p> <p>Toutes les difficultés renvoient en écho à la même interrogation lancinante : qu’est ce que la chimie ? Cela n’indique-t-il pas que la <span style="text-decoration: underline;">question <strong><em>de l’identité de la chimie peut conduire la narration</em></strong></span> ? On peut envisager cette science comme le produit d’une histoire : au lieu de dire la chimie a une histoire … on admettait qu’elle est une histoire ?<br />Cette histoire ressemblerait moins à la marche triomphale d’une science sûre d’elle-même qu’à une <strong><em>longue suite de péripéties dans une science hantée par la question de sa nature </em></strong>à partir de questionnements tels que la chimie est-elle :<br />             - science ou bien art ?<br />             - savoir discursif ou ensemble plus ou moins cohérent de savoir-faire ?<br />             - système autonome ou système autonome ou bien corps de doctrines dont le cerveau, la raison, manque ?<br />….<br /><strong>(page 9)</strong>Servante, maîtresse<strong> </strong>ou rivale de ses voisines, la physique et la biologie, la chimie n’en finit pas de redéfinir son identité et sa place dans l’encyclopédie<br />….</p> <h2>La question de l’identité</h2> <p> C’est une quête d’identité que nous proposons ici comme fil directeur.<br />La chimie présente une singularité dans la définition de son territoire : il s’agit d’un savoir aux multiples visages, d’une science qui traverse l’inerte et le vivant, le macroscopique et le microscopique.<br />…<br />Les concepts et les méthodes de la chimie forment des noeuds et des carrefours entre espaces hétérogènes parce qu’ils tenaient des lieux stratégiques mais disputés, les chimistes n’ont cessé de défendre l’autonomie et la rationalité spécifique de leur science.<br />L’histoire n’est pas neutre. Il s’agit d’une science vieille et jeune : héritière de techniques archaïque, elle produit des matériaux ultramodernes.<br />…<br />On voit parfois fleurir les récits présentant la chimie comme le lieu, par définition anonyme, où se formule la réponse à des besoins immémoriaux : recherche de nouveau matériaux, production de médicaments …<strong>(page 10) </strong>Les intérêts de la chimie sont ceux de l’Homo sapiens. L’histoire que nous allons raconter est donc déjà investie par les interrogations des chimistes sur leur identité.</p> <p>Ainsi vaut-il la peine de réactiver le genre traditionnel d’une histoire de la chimie, par delà les histoires locales – monographiques ou limitées à une période. … <strong><em>seule une histoire globale, en longue durée, permet de comprendre toutes ces aventures intellectuelles ou industrielles, qui ont pour un moment assigné à la chimie un visage, une identité</em></strong>. … De même que l’historien de la Méditerranée invente, grâce à la duré, un espace à la fois physique et humain, inaccessible aux différents acteurs et voyageurs, de même l’historien de la chimie peut espérer dessiner un espace propre  [BRAUDEL, 1977].<br /><br />Ce projet commande l’organisation générale du livre :</p> <ul> <li>partie 1 : faire le point sur les origines : présente la variété polymorphe des pratiques artisanales et des traditions culturelles d’où est issu au XVII le territoire appelé chimie</li> <li>partie 2 : couvre le XVIIIème siècle : révèle une chimie conquérante  qui revendique la dignité et la légitimité d’une science</li> <li>partie 3 : visage académique, professionnel de la chimie du XIXème siècle</li> <li>partie 4 : promenade dans les paysages industriels : montre le visage de la chimie dans le monde de la production et du travail</li> <li>partie 5 : présentation d’une chimie au territoire progressivement démembré par de multiples sous-disciplines, plus ou moins hybrides ou autonomes. </li> </ul> <p>A chacune des figures de la discipline correspond un profil de chimistes :<br />             1<sup>ère</sup> partie : alchimistes (médecins, métallurgistes, mystiques, … mais aussi des sceptiques et des rationalistes<br />             2<sup>ème</sup> partie : physiciens et médecins (académiciens, démonstrateurs qui diffusent le savoir par des expériences publiques)<br />             3<sup>ème</sup> partie : professeurs de chimie<br />             4<sup>ème</sup> partie : chimistes-entrepreneurs (inventeurs heureux ou malheureux,  ingénieurs)la chimie,<br />             5<sup>ème</sup> partie : chimiste de service travaillant en recherche et production ; diaspora des chimistes</p> <p> On veut également cerner la position de la chimie dans l’ensemble du savoir et de la culture. Dès le début la position dans la géographie des avoirs se joue en conjuguant trois registres qu’il faut sans cesse articuler : pratiques instrumentales, métiers institutions.<br /><strong>(page 12)</strong> </p> <h2>Choix d’objets</h2> <p> <span style="text-decoration: underline;">Des <strong>chimistes</strong> sélectionnés parce qu’ils ont dessiné – voir incarné – une identité de la chimie par leur pratique, par leur découverte, ou par leur enseignement, ils ont, à un moment donné, transformé les perspectives, créé ou annulé des interdits, autorisé ou condamné des espoirs, confirmé ou balayé des promesses</span>. Pas de production d’une galerie de portraits, montrant comme une suite de génies individuels a pu contribuer à bâtir pierre par pierre l’édifice de la chimie moderne mais dégager, autant que leur contributions positives, ce qu’ils excluent ou laissent de côté, ce qu’ils ne peuvent comprendre  ni penser.. Car il s’agit de mettre en relief les problèmes <strong>(page 13) </strong>et les programmes sans lesquels leur travail, leurs ambitions et leurs combats perdraient toute signification.<br />Faut-il pour autant faire une <em>histoire des doctrines, des théories et des concepts ?…<br /></em>Oui, car la chimie n’est pas seulement un catalogue de recettes empiriques, c’est aussi la production de systèmes théoriques cohérents. Mais on s’interdit de présenter un catalogue de doctrines chimiques désincarnées, abstraites de leur milieu.<br /><span style="text-decoration: underline;">A travers de la figure de tel ou tel chimiste, c’est un collectif que l’on cherche à dégager, défini non seulement par ses ancrages institutionnels, mais aussi par sa participation à un corpus théorique et par un ensemble de pratiques communes de laboratoire et de lagage qui traduisent en elles mêmes le corps à corps des chimistes avec la multiplicité des processus matériels, l’invention des pouvoirs de dire et de prédire, la nécessité sans cesse reconduite de d’apprendre et de négocier</span>. <span style="text-decoration: underline;">Ce que l’on tente de mettre en avant ici ce sont des <strong><em>pratiques d’investigation</em></strong></span> – stratégie de recherche , outillages mentaux et expérimentaux – qui mobilisent aussi bien des chimistes, des concepts, des doctrines que des instruments de laboratoire, des matières, des processus , des institutions, des cours et des crédits.<br />Programmes et traditions de recherche<br />Résistance aux innovations conceptuelles<br />Derrière chaque vérité, on découvre des mécanismes de mobilisation, des réseaux d’alliances et des processus de sélection.<br /><strong>(page 14)<br /></strong>Du fait ait du choix fait (pratiques d’investigation) est privilégiée la finalité cognitive de la chimie au détriment de ses finalités productives…<br />……<br />Dans la partie IV il sera question de l’évolution de la production chimique …montrer les relations qui existent entre le triomphe des chimistes dans le monde agricole et industriel et le statut scientifique, culturel et social de la chimie au XIX<sup>ème</sup>  et au XX<sup>ème</sup> siècle<br />……<br /> « Tout étudiant en chimie, devant n’importe quel manuel, devrait être conscient que, dans une de ses pages, peut être même dans une seule ligne, une seule formule, un seul mot, son avenir est <strong>(page 15)</strong> écrit en caractères indéchiffrables » [Primo LEVI 1975 p 267 Le système périodique 1987]<br />L’industrie chimique se distingue des autres industries par la prégnance de cette logique matérielle (la carrière de chaque chimiste est liée à une formule ou à une molécule, de même chaque industrie est pari sur une substance.<br />La chimie définit des rapports très spécifiques entre l’homme et la matière : ni domination, ni soumission, mais une perpétuelle négociation – par alliance ou corps à corps – entre des singularités.</p> <p style="TEXT-ALIGN: center">NOTES de lecture<br />Histoire de la chimie<br />Bernadette Bensaude Vincent - Isabelle Stengers<br />La Découverte, Paris, 1992, ISBN 2-7071-2192-4</p> <p style="text-align: center;"> <img src="images/M_images/livres/hist-chimie-bens-vinc-l267.jpg" border="0" width="114" height="180" /></p> <h1 style="TEXT-ALIGN: center">Prologue</h1> <p>(page 5) Souvent, l’existence d’une histoire de la chimie est évidente comme celle d’autres disciplines, ceci parce que le monde des « matières » scolaires est cloisonné, façonné à l’image de la classification d’Auguste COMTE.<br />On prend pour acquis ce qui a été une conquête : absente dans  les antiques programmes scolaires, elle se taille une bonne place au milieu du XVII<sup>ème</sup> siècle (académies, universités et public éclairés). Au XIX<sup>ème</sup> siècle il s’agit d’une science de pointe, image même du progrès. Comment s’et elle constituée ? </p> <h2>Les historiens de la chimie</h2> <p> La réponse est la même pour toutes les histoires de la chimie : naissance par dégagement de la gangue des savoir-faire archaïques <strong>(page 6)</strong> et des savoirs occultes. La date est variables selon les auteurs, leurs cultures et leur pays d’origine : ainsi le « père de la chimie » est :<br />            Ernst Georg STAHL (1660 – 1734) pour certains,<br />            LAVOISIER (1743 – 1794) pour d’autres,<br />            Robert BOYLE au XVII<sup>ème</sup> siècle.<br /><br />Toutes les histoires distinguent un âge préscientifique et un âge scientifique avec des récits hauts en couleur comme celui de Ferdinand HOEFER [1842 – 1843] dans <em>la lignée des chimistes écrivant l’histoire de la chimie</em> comme Thomas THOMSON [1830 – 1831], Herman KOPP [1843 – 1847], Adolphe WURTZ [1869], Albert LADENBURG [1879], Marcelin BERTHELOT [1890], Edward THORPE [1902], Pierre <strong>(page 7)</strong> DUHEM [1902], Ida FREUND [1904],Wilhelm OSTWALD [1906] ; il s’agissait d’un récit manifestant une science  sûre d’elle-même, de son identité comme de ses succès.</p> <p>Plus récemment, François JACOB, Richard FREYMAN, Ilya PRIGOGINE ont pratiqué ce même genre de récit. Mais, en chimie, l’innovation présente n’appelle plus un regain d’intérêt pour l’histoire. Comme si le passé de la chimie ne pouvait plus être réactivé par son présent. <em>Actuellement, cette histoire est écrite par des historiens professionnels</em> et la découpe magistrale en deux périodes n’a pas résisté aux analyses minutieuses de textes et de documents – cours, correspondances, manuscrits, cahiers et instruments de la laboratoire. Finies les certitudes tranquilles sur les origines de la chimie, sur sa date de naissance, sur sa nature et sur sa philosophie … l’historiographie a certes éclairé, enrichi notre perception du local, mais en sacrifiant une vision globale de la chimie mais les grandes fresques semblent vouées à la caricature.<br />….<br />Est-ce bien raisonnable, dans ces conditions, de tenter de reconstruire une vision d’ensemble de la discipline, depuis « les temps les plus reculés » jusqu’à nos jours ? <strong><em>Reprendre ce genre traditionnel, suivre l’émergence d’une discipline, n’est ce pas entretenir <span style="text-decoration: underline;">l’illusion qu’il existe quelque part dans la nature un territoire bien délimité d’abord investi de ténébreuses spéculations en attendant que viennent des savants éclairés pour déchiffre ses lois et son fonctionnement</span> ?<br /></em></strong>….<br />Comment  alors envisager une histoire de la chimie ? Par où commencer ? Faut-il partir :<br />             * de <strong>(page 8)</strong> la transmission des savoirs pratiques ? il faut alors remonter à la préhistoire, aux premiers hommes qui firent du feu, aux premiers procédés de teinture, de fermentation, première pharmacopées …<br />             * des premiers éléments du savoir raisonné ? il faut alors remonter aux présocratiques, et aux philosophes de la matière qui tentèrent de penser la substance et ses transformations<br />             * de l’articulation entre expérience et théorie ? il faut alors remonter à l’alchimie<br />             * de la chimie identifiée comme science ? le XVII<sup>ème</sup> siècle s’impose …<br />La définition courante actuelle de la chimie comme la science des transformations d la matière amène à considérer comme préhistoire la population d’alchimistes, parfumeurs, métallurgistes philosophes ou teinturiers ayant consacré leur vie à cette tâche… Si on refuse ceci, quel sera alors qui seront les personnages de ce récit ?</p> <p>Toutes les difficultés renvoient en écho à la même interrogation lancinante : qu’est ce que la chimie ? Cela n’indique-t-il pas que la <span style="text-decoration: underline;">question <strong><em>de l’identité de la chimie peut conduire la narration</em></strong></span> ? On peut envisager cette science comme le produit d’une histoire : au lieu de dire la chimie a une histoire … on admettait qu’elle est une histoire ?<br />Cette histoire ressemblerait moins à la marche triomphale d’une science sûre d’elle-même qu’à une <strong><em>longue suite de péripéties dans une science hantée par la question de sa nature </em></strong>à partir de questionnements tels que la chimie est-elle :<br />             - science ou bien art ?<br />             - savoir discursif ou ensemble plus ou moins cohérent de savoir-faire ?<br />             - système autonome ou système autonome ou bien corps de doctrines dont le cerveau, la raison, manque ?<br />….<br /><strong>(page 9)</strong>Servante, maîtresse<strong> </strong>ou rivale de ses voisines, la physique et la biologie, la chimie n’en finit pas de redéfinir son identité et sa place dans l’encyclopédie<br />….</p> <h2>La question de l’identité</h2> <p> C’est une quête d’identité que nous proposons ici comme fil directeur.<br />La chimie présente une singularité dans la définition de son territoire : il s’agit d’un savoir aux multiples visages, d’une science qui traverse l’inerte et le vivant, le macroscopique et le microscopique.<br />…<br />Les concepts et les méthodes de la chimie forment des noeuds et des carrefours entre espaces hétérogènes parce qu’ils tenaient des lieux stratégiques mais disputés, les chimistes n’ont cessé de défendre l’autonomie et la rationalité spécifique de leur science.<br />L’histoire n’est pas neutre. Il s’agit d’une science vieille et jeune : héritière de techniques archaïque, elle produit des matériaux ultramodernes.<br />…<br />On voit parfois fleurir les récits présentant la chimie comme le lieu, par définition anonyme, où se formule la réponse à des besoins immémoriaux : recherche de nouveau matériaux, production de médicaments …<strong>(page 10) </strong>Les intérêts de la chimie sont ceux de l’Homo sapiens. L’histoire que nous allons raconter est donc déjà investie par les interrogations des chimistes sur leur identité.</p> <p>Ainsi vaut-il la peine de réactiver le genre traditionnel d’une histoire de la chimie, par delà les histoires locales – monographiques ou limitées à une période. … <strong><em>seule une histoire globale, en longue durée, permet de comprendre toutes ces aventures intellectuelles ou industrielles, qui ont pour un moment assigné à la chimie un visage, une identité</em></strong>. … De même que l’historien de la Méditerranée invente, grâce à la duré, un espace à la fois physique et humain, inaccessible aux différents acteurs et voyageurs, de même l’historien de la chimie peut espérer dessiner un espace propre  [BRAUDEL, 1977].<br /><br />Ce projet commande l’organisation générale du livre :</p> <ul> <li>partie 1 : faire le point sur les origines : présente la variété polymorphe des pratiques artisanales et des traditions culturelles d’où est issu au XVII le territoire appelé chimie</li> <li>partie 2 : couvre le XVIIIème siècle : révèle une chimie conquérante  qui revendique la dignité et la légitimité d’une science</li> <li>partie 3 : visage académique, professionnel de la chimie du XIXème siècle</li> <li>partie 4 : promenade dans les paysages industriels : montre le visage de la chimie dans le monde de la production et du travail</li> <li>partie 5 : présentation d’une chimie au territoire progressivement démembré par de multiples sous-disciplines, plus ou moins hybrides ou autonomes. </li> </ul> <p>A chacune des figures de la discipline correspond un profil de chimistes :<br />             1<sup>ère</sup> partie : alchimistes (médecins, métallurgistes, mystiques, … mais aussi des sceptiques et des rationalistes<br />             2<sup>ème</sup> partie : physiciens et médecins (académiciens, démonstrateurs qui diffusent le savoir par des expériences publiques)<br />             3<sup>ème</sup> partie : professeurs de chimie<br />             4<sup>ème</sup> partie : chimistes-entrepreneurs (inventeurs heureux ou malheureux,  ingénieurs)la chimie,<br />             5<sup>ème</sup> partie : chimiste de service travaillant en recherche et production ; diaspora des chimistes</p> <p> On veut également cerner la position de la chimie dans l’ensemble du savoir et de la culture. Dès le début la position dans la géographie des avoirs se joue en conjuguant trois registres qu’il faut sans cesse articuler : pratiques instrumentales, métiers institutions.<br /><strong>(page 12)</strong> </p> <h2>Choix d’objets</h2> <p> <span style="text-decoration: underline;">Des <strong>chimistes</strong> sélectionnés parce qu’ils ont dessiné – voir incarné – une identité de la chimie par leur pratique, par leur découverte, ou par leur enseignement, ils ont, à un moment donné, transformé les perspectives, créé ou annulé des interdits, autorisé ou condamné des espoirs, confirmé ou balayé des promesses</span>. Pas de production d’une galerie de portraits, montrant comme une suite de génies individuels a pu contribuer à bâtir pierre par pierre l’édifice de la chimie moderne mais dégager, autant que leur contributions positives, ce qu’ils excluent ou laissent de côté, ce qu’ils ne peuvent comprendre  ni penser.. Car il s’agit de mettre en relief les problèmes <strong>(page 13) </strong>et les programmes sans lesquels leur travail, leurs ambitions et leurs combats perdraient toute signification.<br />Faut-il pour autant faire une <em>histoire des doctrines, des théories et des concepts ?…<br /></em>Oui, car la chimie n’est pas seulement un catalogue de recettes empiriques, c’est aussi la production de systèmes théoriques cohérents. Mais on s’interdit de présenter un catalogue de doctrines chimiques désincarnées, abstraites de leur milieu.<br /><span style="text-decoration: underline;">A travers de la figure de tel ou tel chimiste, c’est un collectif que l’on cherche à dégager, défini non seulement par ses ancrages institutionnels, mais aussi par sa participation à un corpus théorique et par un ensemble de pratiques communes de laboratoire et de lagage qui traduisent en elles mêmes le corps à corps des chimistes avec la multiplicité des processus matériels, l’invention des pouvoirs de dire et de prédire, la nécessité sans cesse reconduite de d’apprendre et de négocier</span>. <span style="text-decoration: underline;">Ce que l’on tente de mettre en avant ici ce sont des <strong><em>pratiques d’investigation</em></strong></span> – stratégie de recherche , outillages mentaux et expérimentaux – qui mobilisent aussi bien des chimistes, des concepts, des doctrines que des instruments de laboratoire, des matières, des processus , des institutions, des cours et des crédits.<br />Programmes et traditions de recherche<br />Résistance aux innovations conceptuelles<br />Derrière chaque vérité, on découvre des mécanismes de mobilisation, des réseaux d’alliances et des processus de sélection.<br /><strong>(page 14)<br /></strong>Du fait ait du choix fait (pratiques d’investigation) est privilégiée la finalité cognitive de la chimie au détriment de ses finalités productives…<br />……<br />Dans la partie IV il sera question de l’évolution de la production chimique …montrer les relations qui existent entre le triomphe des chimistes dans le monde agricole et industriel et le statut scientifique, culturel et social de la chimie au XIX<sup>ème</sup>  et au XX<sup>ème</sup> siècle<br />……<br /> « Tout étudiant en chimie, devant n’importe quel manuel, devrait être conscient que, dans une de ses pages, peut être même dans une seule ligne, une seule formule, un seul mot, son avenir est <strong>(page 15)</strong> écrit en caractères indéchiffrables » [Primo LEVI 1975 p 267 Le système périodique 1987]<br />L’industrie chimique se distingue des autres industries par la prégnance de cette logique matérielle (la carrière de chaque chimiste est liée à une formule ou à une molécule, de même chaque industrie est pari sur une substance.<br />La chimie définit des rapports très spécifiques entre l’homme et la matière : ni domination, ni soumission, mais une perpétuelle négociation – par alliance ou corps à corps – entre des singularités.</p> Histoire de la chimie (HOEFER) 2010-04-25T19:42:44Z 2010-04-25T19:42:44Z http://hbiotec.eu/joomla1.5/index.php?option=com_content&view=article&id=89:histoire-de-la-chilmie-hoefer&catid=55:ouvrages&Itemid=51 Administrator postmaster@hbiotec.eu <p style="text-align: center;"><br /><span style="color: #993366;"><span style="font-size: medium;"><strong>Histoire de la chimie<br />Ferdinand HOEFER<br />Paris, 1866</strong></span></span></p> <p style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"> <span style="color: #339966;"><strong>Tome premier (1866</strong>)</span></span></p> <p>Dédicace<br />Préface<br />Coup d’œil général sur le progrès de la science<br /><strong>Première époque</strong><br /><em><strong>Première section</strong></em>. Depuis les premiers temps historiques jusqu’à Thalès (620 ans avant J.-C.)<br />Extrême Orient, Chinois et Japonai<br />Indiens (Aryas)<br />Egyptiens – Phéniciens - Hébreux<br /><em><strong>Deuxième  section</strong></em>. De 640  avant J.-C. au IIIème siècle après J.-C. (jusqu’à l’école d’Alexandrie)  - Antiquité gréco-romaine<br />     1 - Partie théorique – Systèmes des philosophes de la Grèce<br />     2 - Partie pratique<br /><strong>Deuxième époque<br /></strong>Depuis le IXème siècle jusqu’au XVIe siècle<br />Alchimie<br />Deuxième section.<br /><em><strong>Première section</strong></em>. Du IXe au XIIe siècle<br />Chimistes arabes<br /><em><strong>Deuxième section</strong></em> .Du VIIIe siècle jusqu’au commencement du XVIe siècle<br />Appendice</p> <p align="center"><span style="color: #339966;"><span style="font-size: small;"><strong>Tome deuxième (1869)</strong></span></span></p> <p><strong>Première section</strong>. XVIe siècle<br />I - Chémiatrie (chimie appliquée à la médecine)<br />II – Chimie métallurgique<br />III – Chimie technique<br />IV – Alchimistes<br /><strong>Deuxième  section.</strong> XVIIe siècle<br />V – Chimie pharmaceutique<br />Chimie des gaz<br />Chimie technique<br />Chimie métallurgique<br />Alchimie<br /><strong>Troisième  section</strong>. Coup d’œil général<br />Etat de la chimie depuis Lavoisier jusqu’à Gay-Lussac et Thénard<br />Fin de la table des matières du tome deuxième. </p> <p> </p> <p> </p> <p style="text-align: center;"><br /><span style="color: #993366;"><span style="font-size: medium;"><strong>Histoire de la chimie<br />Ferdinand HOEFER<br />Paris, 1866</strong></span></span></p> <p style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"> <span style="color: #339966;"><strong>Tome premier (1866</strong>)</span></span></p> <p>Dédicace<br />Préface<br />Coup d’œil général sur le progrès de la science<br /><strong>Première époque</strong><br /><em><strong>Première section</strong></em>. Depuis les premiers temps historiques jusqu’à Thalès (620 ans avant J.-C.)<br />Extrême Orient, Chinois et Japonai<br />Indiens (Aryas)<br />Egyptiens – Phéniciens - Hébreux<br /><em><strong>Deuxième  section</strong></em>. De 640  avant J.-C. au IIIème siècle après J.-C. (jusqu’à l’école d’Alexandrie)  - Antiquité gréco-romaine<br />     1 - Partie théorique – Systèmes des philosophes de la Grèce<br />     2 - Partie pratique<br /><strong>Deuxième époque<br /></strong>Depuis le IXème siècle jusqu’au XVIe siècle<br />Alchimie<br />Deuxième section.<br /><em><strong>Première section</strong></em>. Du IXe au XIIe siècle<br />Chimistes arabes<br /><em><strong>Deuxième section</strong></em> .Du VIIIe siècle jusqu’au commencement du XVIe siècle<br />Appendice</p> <p align="center"><span style="color: #339966;"><span style="font-size: small;"><strong>Tome deuxième (1869)</strong></span></span></p> <p><strong>Première section</strong>. XVIe siècle<br />I - Chémiatrie (chimie appliquée à la médecine)<br />II – Chimie métallurgique<br />III – Chimie technique<br />IV – Alchimistes<br /><strong>Deuxième  section.</strong> XVIIe siècle<br />V – Chimie pharmaceutique<br />Chimie des gaz<br />Chimie technique<br />Chimie métallurgique<br />Alchimie<br /><strong>Troisième  section</strong>. Coup d’œil général<br />Etat de la chimie depuis Lavoisier jusqu’à Gay-Lussac et Thénard<br />Fin de la table des matières du tome deuxième. </p> <p> </p> <p> </p> Histoire secrète des guerres biologiques 2010-04-24T11:35:25Z 2010-04-24T11:35:25Z http://hbiotec.eu/joomla1.5/index.php?option=com_content&view=article&id=86:histoire-secrete-des-guerres-biologiques&catid=55:ouvrages&Itemid=51 Administrator postmaster@hbiotec.eu <p style="text-align: center;"><span style="COLOR: #ff0000"><span style="FONT-SIZE: medium"> </span></span></p> <p style="text-align: center;"><span style="COLOR: #ff0000"><span style="FONT-SIZE: medium">L'histoire secrète des guerres biologiques<br />Mensonges et crimes d'Etat<br />Patrick Berche<br />Robert Laffont, Paris, 2009, ISBN 2-221-11214-4</span></span></p> <p style="text-align: center;"><span style="COLOR: #ff0000"><span style="FONT-SIZE: medium"> </span></span></p> <p style="text-align: center;"><img src="images/M_images/livres/hist-guerres-biol-l267.jpg" border="0" /></p> <p style="text-align: center;">TABLE</p> <p>1 – Le choc des mondes<br />2 – Le rêve de Jenner<br />3 – Les premiers pas<br />4 – Fort Detrick<br />5 – L’unité 731<br />6 – Les secrets contre l’immunité<br />7 – Le cocktail diabolique<br />8 – Biopreparat<br />9 – L’apartheid aux abois<br />10 – L’Irak de Saddam Hussein<br />11 – La menace bioterroriste<br />12 – America under attack<br />Epilogue<br />Notes<br />Sigles et acronymes<br />Glossaire<br />Bibiographie<br />Remerciements</p> <p style="text-align: center;"><span style="COLOR: #ff0000"><span style="FONT-SIZE: medium"> </span></span></p> <p style="text-align: center;"><span style="COLOR: #ff0000"><span style="FONT-SIZE: medium">L'histoire secrète des guerres biologiques<br />Mensonges et crimes d'Etat<br />Patrick Berche<br />Robert Laffont, Paris, 2009, ISBN 2-221-11214-4</span></span></p> <p style="text-align: center;"><span style="COLOR: #ff0000"><span style="FONT-SIZE: medium"> </span></span></p> <p style="text-align: center;"><img src="images/M_images/livres/hist-guerres-biol-l267.jpg" border="0" /></p> <p style="text-align: center;">TABLE</p> <p>1 – Le choc des mondes<br />2 – Le rêve de Jenner<br />3 – Les premiers pas<br />4 – Fort Detrick<br />5 – L’unité 731<br />6 – Les secrets contre l’immunité<br />7 – Le cocktail diabolique<br />8 – Biopreparat<br />9 – L’apartheid aux abois<br />10 – L’Irak de Saddam Hussein<br />11 – La menace bioterroriste<br />12 – America under attack<br />Epilogue<br />Notes<br />Sigles et acronymes<br />Glossaire<br />Bibiographie<br />Remerciements</p> Histoire de la chimie (BENSAUDE-VINCENT, STENGERS) 2010-04-24T11:35:25Z 2010-04-24T11:35:25Z http://hbiotec.eu/joomla1.5/index.php?option=com_content&view=article&id=88:histoire-de-la-chimie-&catid=55:ouvrages&Itemid=51 Administrator postmaster@hbiotec.eu <p style="text-align: left;">Un ouvrage qui ouvre beaucoup d'horizons aux biochimistes .... </p> <p style="text-align: left;"> </p> <p style="text-align: center;"><span style="COLOR: #ff0000"><span style="FONT-SIZE: medium">Histoire de la chimie<br />Bernadette Bensaude-Vincent, Isabelle Stengers<br />La Découverte, Paris, 1992, ISBN 2-7071-2192-4</span></span></p> <p style="text-align: center;"><span style="COLOR: #ff0000"><span style="FONT-SIZE: medium"> </span></span></p> <p style="text-align: center;"><img src="images/M_images/livres/hist-chimie-bens-vinc-l267.jpg" border="0" /></p> <p>Résumé du prologue</p> <p>Longtemps écrite par des <em>chimistes </em>qui écrivent un récit manifestant une science sûre d’elle-même, de son identité comme de ses succès, actuellement, cette histoire est écrite par des <em>historiens </em>professionnels qui montrent <strong>qu’il n’existe pas de territoire bien délimité d’abord investi de ténébreuses spéculations en attendant que viennent des savants éclairés pour déchiffre ses lois et son fonctionnement</strong>.</p> <p><strong>Seule la question de l’identité de la chimie peut conduire la narration</strong>. L’histoire de la chimie n’est qu’une longue suite de péripéties dans une science hantée par la question de sa nature.</p> <p><strong>A travers de la figure de tel ou tel chimiste, c’est un collectif que l’on cherche à dégager,</strong> défini non seulement par ses ancrages institutionnels, mais aussi par sa participation à un corpus théorique et par un ensemble de pratiques communes de laboratoire et de lagage qui traduisent en elles mêmes le corps à corps des chimistes avec la multiplicité des processus matériels, l’invention des pouvoirs de dire et de prédire, la nécessité sans cesse reconduite de d’apprendre et de négocier. Ce que l’on tente de mettre en avant ici ce sont des pratiques d’investigation – stratégie de recherche , outillages mentaux et expérimentaux – qui mobilisent aussi bien des chimistes, des concepts, des doctrines que des instruments de laboratoire, des matières, des processus , des institutions, des cours et des crédits.</p> <p>Des <a href="index.php?option=com_content&amp;view=category&amp;id=85&amp;Itemid=57">notes de lecture </a>sont disponibleds</p> <p style="text-align: center;">PLAN</p> <p>Prologue<br />I - Des origines<br />         1 – L’héritage d’Alexandrie<br />         2 - De l'alchimie arabe à l'alchimie chrétienne<br />         3 - Une tradition en crise<br />         4 - Science du mixte ou des corpuscules ?<br />         5 – L’atome sans qualité<br />         6 -  Pour en finir aves les origines<br />II - La conquête d’un territoire<br />         7 - Révolution<br />         8 – La question 31<br />         9 - Les sels : rapports et déplacements<br />         10 – Principes : éléments de instruments<br />         11 – Une passion de fou<br />         12 – Le rêve newtonien<br />         13 – La chasse aux airs<br />         14 – Une révolution en balance<br />III – Une science de professeurs<br />         15 – Un métier enfin respecté<br />         16 – L’analyse, un programme mobilisateur<br />         17 -  L’analyse face aux atomes<br />         18 – La substitution, nœud des controverses<br />         19 -  Réorganiser la chimie<br />         20 – Ecrire des synthèses<br />         21 – Construire des molécules<br />IV – L’expansion industrielle<br />         22 – Chimie lourde : de Leblanc à Solvay<br />         23 – Les défis de l’azote<br />         24  - La bataille des colorants<br />         25 – La course aux matériaux<br />V – Le démembrement du territoire<br />         26 – Quelle histoire pour la chimie ?<br />         27 – Quelle chimie pour le vivant ?<br />         28 - Quelle physique pour la chimie ?<br />         29 -  De la chimie des éléments à la physique des noyaux<br />         30 – Des atomes à l’atome<br />         31 – Science déduite, science réduite<br />         32 – Une science sans territoire ?<br />Epilogue<br />Nomenclature<br />Bibliographie<br />Index des personnes</p> <p style="text-align: left;">Un ouvrage qui ouvre beaucoup d'horizons aux biochimistes .... </p> <p style="text-align: left;"> </p> <p style="text-align: center;"><span style="COLOR: #ff0000"><span style="FONT-SIZE: medium">Histoire de la chimie<br />Bernadette Bensaude-Vincent, Isabelle Stengers<br />La Découverte, Paris, 1992, ISBN 2-7071-2192-4</span></span></p> <p style="text-align: center;"><span style="COLOR: #ff0000"><span style="FONT-SIZE: medium"> </span></span></p> <p style="text-align: center;"><img src="images/M_images/livres/hist-chimie-bens-vinc-l267.jpg" border="0" /></p> <p>Résumé du prologue</p> <p>Longtemps écrite par des <em>chimistes </em>qui écrivent un récit manifestant une science sûre d’elle-même, de son identité comme de ses succès, actuellement, cette histoire est écrite par des <em>historiens </em>professionnels qui montrent <strong>qu’il n’existe pas de territoire bien délimité d’abord investi de ténébreuses spéculations en attendant que viennent des savants éclairés pour déchiffre ses lois et son fonctionnement</strong>.</p> <p><strong>Seule la question de l’identité de la chimie peut conduire la narration</strong>. L’histoire de la chimie n’est qu’une longue suite de péripéties dans une science hantée par la question de sa nature.</p> <p><strong>A travers de la figure de tel ou tel chimiste, c’est un collectif que l’on cherche à dégager,</strong> défini non seulement par ses ancrages institutionnels, mais aussi par sa participation à un corpus théorique et par un ensemble de pratiques communes de laboratoire et de lagage qui traduisent en elles mêmes le corps à corps des chimistes avec la multiplicité des processus matériels, l’invention des pouvoirs de dire et de prédire, la nécessité sans cesse reconduite de d’apprendre et de négocier. Ce que l’on tente de mettre en avant ici ce sont des pratiques d’investigation – stratégie de recherche , outillages mentaux et expérimentaux – qui mobilisent aussi bien des chimistes, des concepts, des doctrines que des instruments de laboratoire, des matières, des processus , des institutions, des cours et des crédits.</p> <p>Des <a href="index.php?option=com_content&amp;view=category&amp;id=85&amp;Itemid=57">notes de lecture </a>sont disponibleds</p> <p style="text-align: center;">PLAN</p> <p>Prologue<br />I - Des origines<br />         1 – L’héritage d’Alexandrie<br />         2 - De l'alchimie arabe à l'alchimie chrétienne<br />         3 - Une tradition en crise<br />         4 - Science du mixte ou des corpuscules ?<br />         5 – L’atome sans qualité<br />         6 -  Pour en finir aves les origines<br />II - La conquête d’un territoire<br />         7 - Révolution<br />         8 – La question 31<br />         9 - Les sels : rapports et déplacements<br />         10 – Principes : éléments de instruments<br />         11 – Une passion de fou<br />         12 – Le rêve newtonien<br />         13 – La chasse aux airs<br />         14 – Une révolution en balance<br />III – Une science de professeurs<br />         15 – Un métier enfin respecté<br />         16 – L’analyse, un programme mobilisateur<br />         17 -  L’analyse face aux atomes<br />         18 – La substitution, nœud des controverses<br />         19 -  Réorganiser la chimie<br />         20 – Ecrire des synthèses<br />         21 – Construire des molécules<br />IV – L’expansion industrielle<br />         22 – Chimie lourde : de Leblanc à Solvay<br />         23 – Les défis de l’azote<br />         24  - La bataille des colorants<br />         25 – La course aux matériaux<br />V – Le démembrement du territoire<br />         26 – Quelle histoire pour la chimie ?<br />         27 – Quelle chimie pour le vivant ?<br />         28 - Quelle physique pour la chimie ?<br />         29 -  De la chimie des éléments à la physique des noyaux<br />         30 – Des atomes à l’atome<br />         31 – Science déduite, science réduite<br />         32 – Une science sans territoire ?<br />Epilogue<br />Nomenclature<br />Bibliographie<br />Index des personnes</p>